Une Vision à 20 ans, pour préparer l'avenir du rail
BRUXELLES 09/02/2022 - Le Ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, élabore actuellement une vision ambitieuse pour le rail : la "Vision 2040". Ce travail est réalisé en concertation avec la SNCB et Infrabel, le SPF Mobilité et différents partenaires, comme le Conseil national du travail (CNT), le Conseil central de l'économie (CCE), le Conseil fédéral du développement durable (CFDD) et le Comité consultatif des voyageurs ferroviaires (CCVF). Les objectifs ambitieux visent non seulement à augmenter le nombre de voyageur.se.s et de marchandises transporté.e.s par le rail, mais aussi à améliorer le service aux voyageur.se.s et aux entreprises. Il s'agit d'une feuille de route pour faire du rail la colonne vertébrale de la mobilité de demain.
Georges Gilkinet : "Le train, c'est bon pour le climat, pour notre sécurité routière, pour notre économie, pour nos emplois. Avec le Gouvernement fédéral, nous voulons faire du train la colonne vertébrale de notre mobilité. À cette fin, nous élaborons actuellement une vision à long terme, avec des objectifs ambitieux et un plan par étapes, afin de proposer aux clients la meilleure offre possible. Si l'offre est attrayante, nous augmentons la liberté de choix pour les voyageur.se.s et nous donnons à notre économie un boost supplémentaire. C'est ainsi que la mobilité devient une véritable liberté."
Un cap clair et des ambitions élevées, avec le client au cœur de la démarche
Dans la Vision 2040, le client occupe une place centrale. L'objectif est, qu'en 2040, toute personne prenant un train puisse compter sur des correspondances faciles et fiables : choisir parmi un maximum de destinations en train, avec au moins deux trains par heure dans chaque gare, et aussi passer facilement à d'autres transports en commun tels que les bus ou les trams. Un système de nœuds de correspondance sera élaboré à cette fin. Les horaires des différents transports publics seront coordonnés. Pour le trafic international, la position concurrentielle du train sera améliorée par rapport au trafic aérien et ce, grâce aux trains de nuit ou encore à grande vitesse vers toute l'Europe.
Les ambitions exprimées dans cette Vision 2040 sont hautes : davantage de passagers et de marchandises sur le rail. La part de marché du train (le nombre de personnes qui choisissent le train plutôt qu'un autre mode de transport) est aujourd'hui de 8%, nous souhaitons qu’elle passe à 15%. Le volume de fret transporté doit quant à lui doubler d'ici à 2030. En outre, des améliorations seront apportées avec l'intégration tarifaire, une meilleure accessibilité des trains et des gares, un plus grand confort pour les passagers dans les trains.
Ces changements ne sont pas pour demain, mais si nous voulons les réaliser d'ici après-demain, il faut choisir la bonne direction aujourd'hui et fixer un cap ambitieux ; c’est l’objectif de cette Vision 2040.
Une efficacité renforcée grâce à une offre basée sur un cadencement horaire et sur les besoins du client.
Georges Gilkinet : "Les choix stratégiques futurs pour le transport ferroviaire doivent partir de l'offre de trains que nous voulons pour le client dans 20 ans. Que ce soit pour les passagers des trains nationaux ou internationaux, ou pour les entreprises de transport de marchandises. La SNCB et Infrabel pourront tenir compte de cette vision dans leur planification et leurs investissements. Chaque décision, chaque euro, chaque investissement dans une gare, une nouvelle infrastructure, ... s'inscrira dans cette vision et permettra une plus grande efficacité et une meilleure affectation des finances publiques."
Une évaluation claire des besoins à long et moyen terme, adaptée à l'offre de trains souhaitée, tant pour le transport de passagers que pour le catalogue de sillons réservés au transport de marchandises, permettra de poser les choix les plus judicieuxassurera une meilleure utilisation des moyens des autorités publiques, fédérales et régionales, car les décisions seront mieux coordonnées.
Une coopération qui nous rend meilleurs
Cette vision 2040 propose des objectifs ambitieux, mais prévoit également des étapes intermédiaires claires afin de veiller à leur faisabilité, tant sur le plan financier que technique. L'un des objectifs est la coopération avec tous les acteurs. Ni le gestionnaire d'infrastructure ni l'exploitant ne pourront assurer seuls la gestion d’un système ferroviaire complexe. Les besoins en matière de transport national et international de passagers et de marchandises sont trop importants. En impliquant les différentes parties, comme les sociétés de transport public régionales mais aussi le SPF Mobilité et Transports, le monde de l’entreprise, les associations de voyageurs et la société civile, l’objectif est de développer une vision solide, sur laquelle l’avenir du rail pourra se construire.
Georges Gilkinet : "Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin. Je suis déterminé à tendre la main à tous les partenaires pour une vision ambitieuse de l'avenir de nos chemins de fer. Chaque Belge a le droit de profiter d'une offre de train bien organisée, avec davantage de trains, plus matinaux et plus tardifs et des correspondances fluides vers d’autres trains ou d’autres moyens de transports. Nos chemins de fer belges ont joué un rôle historique dans le développement du rail en Europe. Avec cette vision 2040, nous voulons retrouver ce rôle de pionniers !"