Notre pays doit devenir un leader mondial du recyclage et de la réutilisation des batteries pour véhicules électriques
Une étude de GreenImpact, commandée par le vice-Premier ministre fédéral et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, démontre l'énorme potentiel du recyclage et de la réutilisation des batteries pour véhicules électriques. Le ministre Gilkinet veut faire tout ce qui est en son pouvoir pour que notre pays fasse partie des leaders mondiaux du recyclage et de la réutilisation.
Georges Gilkinet, vice-premier ministre et ministre fédéral de la Mobilité : « Les batteries pour véhicules électriques ne sont pas des déchets, mais une source de matériaux particulièrement précieuse. Nous devons être visionnaires en la matière, car nous ne pouvons pas simplement remplacer notre dépendance aux combustibles fossiles par une dépendance aux matériaux rares nécessaires à la fabrication des batteries. Notre pays possède tout le savoir-faire pour devenir un leader mondial dans le recyclage et la réutilisation des batteries pour véhicules électriques. Une réglementation européenne ambitieuse a été adoptée ce vendredi et doit permettre aux différents niveaux politiques de travailler ensemble pour rendre le dispositif plus fluide. Actuellement, les disparités régionales rendent le processus d’autorisation kafkaïen pour nos entreprises. »
Georges Gilkinet a rendu visite aujourd’hui à la société belge Umicore, acteur mondial de la technologie des matériaux, visite durant laquelle le bureau d’étude GreenImpact a présenté les conclusions d’une étude qu’il a subventionnée. Cette étude s’inscrit dans le Plan Economie Circulaire des ministres du Climat, Zakia Khattabi, et de l’Economie, Pierre-Yves Dermagne. Cette étude, réalisée avec l’aide de plus de trente experts belges et étrangers, envisage les opportunités et les défis les plus importants pour notre pays en matière de batteries électriques, que ce soit sous l’angle de notre indépendance énergétique que d’utilisation et réutilisation de matériaux précieux. Avec une question centrale : comment pouvons-nous mettre la Belgique dans une position de leadership ?
L’étude montre qu’il existe un énorme potentiel, mais que nous restons pour le moment trop fortement dépendants de matériaux précieux extraits en Chine, au Japon et en République démocratique du Congo. La réglementation européenne a été modifiée cette semaine et impose un « passeport batterie » et introduit une obligation de recyclage et de réutilisation des matériaux ainsi qu’une traçabilité des batteries et de leur matière première. Celle-ci devrait être déployée entre 2024 et 2028.
John Frederic, Directeur de GreenImpact : « Face aux pressions du dérèglement climatique, c’est le défi de ce siècle de devenir indépendant de la production grâce au recyclage des batteries, au moins au niveau européen, afin de soutenir l’électrification de notre mobilité et faciliter le stockage des énergies renouvelables. La Belgique peut jouer un rôle important du fait de sa situation centrale idéale et de l’expertise déjà bien développée grâce à des leaders tels qu’Umicore. Il est maintenant temps de jouer ces atouts uniques et de prendre les devants, sinon d’autres prendront notre place. »