Le baromètre piéton livre ses conclusions et dévoile des pistes d’action pour rendre nos villes encore plus marchables
Les résultats du premier Baromètre Piéton belge ont été dévoilés. Cette grande enquête, lancée par le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet avec les trois associations tous à pied, voetgangers beweging et walk.brussels, a permis d’identifier les pistes à mettre en œuvre pour favoriser la marche en Belgique, et répondre ainsi aux attentes des 11 millions de piéton.ne.s que compte notre pays.
En donnant la voix aux piéton.ne.s que nous sommes toutes et tous, le premier baromètre piéton offre des données inédites et pertinentes pour améliorer les conditions de déplacements à pied de quelque 11 millions de Belges.
La majorité des sondés se disent prêt·es à marcher plus de 15 minutes par trajet. Un Belge sur 4 est même prêt à marcher plus de 30 minutes par trajet. Ces chiffres doivent nous encourager à mettre en place des politiques qui favorisent la marche comme mode de déplacement prioritaire pour les déplacements locaux.
Il ressort du baromètre 5 axes d’action principaux sur lesquels agir pour améliorer la marchabilité (c’est-à-dire les conditions de déplacements à pied) en Belgique :
- Des cheminements piétons (trottoirs) plus larges, bien entretenus, sécurisés et désencombrés ;
- Un réseau piéton complet avec des itinéraires et des traversées sûrs ;
- Des itinéraires piétons plus agréables : végétation, paysage… ;
- Un accès à pied des lieux facilité et plus d’équipements accueillants pour les piétons (lieux publics, commerces, transports) ;
- Une meilleure cohabitation entre les différents modes de déplacement, avec des espaces piétons plus sécurisés.
Les piéton⋅ne⋅s attendent aussi des améliorations concernant la sécurité et de l’adaptation de l’espace public pour les jeunes enfants à pied ou en poussette, pour les personnes âgées et les personnes à mobilité réduite.
Autre enseignement du baromètre, 69% des piéton⋅nes sont gêné⋅es par les nuisances (pollution de l’air et sonore) générées par la circulation des véhicules motorisés. D’ailleurs, les propositions visant à rééquilibrer le partage de l’espace public sont plus plébiscitées, en particulier dans les grandes villes :
- 70% sont en faveur d’une réduction du volume du trafic routier ;
- 85% trouvent important d’améliorer la cohabitation entre usagers, via un partage plus juste de l’espace public, avec espaces sécurisés pour les piétons ;
- et 76% pensent qu’il est important de réduire la vitesse à 30km/h dans les agglomérations pour améliorer la sécurité.
Les résultats de ce baromètre nous enjoignent à travailler à tous les niveaux pour faciliter la marche et mieux protéger ces usagers actifs. Chacune et chacun doit pouvoir se déplacer de façon efficace, sûre et confortable. C’est une condition indispensable pour faire de notre mobilité une liberté !
Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité : « La Belgique compte 11 millions de piétons, qui tous les jours se déplacent à pieds pour aller au travail, faire leurs courses ou simplement pour le plaisir de se promener ou de prendre l’air, le tout sur des distances plus ou moins longues en fonction de leur forme ou de leur envie. Pour moi, en tant ministre de la Mobilité, tous ces piétons sont importants. Il est essentiel de mieux protéger ces usagers de la route qui sont les plus actifs, mais aussi les plus vulnérables. Pour la première fois, une enquête approfondie sur les besoins des piétons a pu être mise en place, à laquelle 13 500 personnes ont participé. C'est un succès. Et les résultats indiquent clairement qu'il y a encore de nombreux points à améliorer pour leur faciliter la vie. Les villes et les communes peuvent désormais s'appuyer sur ces données concrètes pour définir les priorités et améliorer la sécurité et le confort des piétons sur leur territoire. Nous avons toutes et tous intérêt à travailler ensemble à tous les niveaux politiques pour encourager encore plus de gens à marcher plus souvent. C’est bon pour la santé, pour la mobilité et pour le climat ! »