100.000 travailleuses et travailleurs pourront bénéficier d’un remboursement de leurs déplacements en train jusqu’à 25% plus élevé !
Aujourd’hui le travailleur qui bénéficie du système tiers-payant, jouit de la gratuité de son titre de train grâce à la prise en charge du coût de son abonnement à hauteur de 80% par son employeur et de 20% par l’Etat fédéral. Par contre, environ 30% des travailleurs doivent débourser des sommes de plus en plus importantes pour se déplacer en train vers leur lieu de travail. Ce qui va changer grâce à l’accord intervenu en Kern ce lundi à l’initiative du Ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet.
Georges Gilkinet, Ministre de la Mobilité : « Grâce à une contribution plus élevée de la part des employeurs et une nouvelle intervention du fédéral, les travailleurs et travailleuses qui voyagent en train et ne bénéficient pas encore de la gratuité verront très prochainement leur part dans le coût de l'abonnement très fortement diminuer. Au total, si les employeurs acceptent de prendre leur part de l'effort, ce sont pas moins de 100.000 employé.e.s, qui profiteront de cette nouvelle formule améliorée. Cet accord que j’ai obtenu en Kern confirme la volonté du Gouvernement fédéral de rendre la mobilité + juste et + durable. En incitant davantage de travailleurs à opter pour le train, nous apportons également une solution à la congestion automobile : un enjeu d’importance puisque, outre le temps perdu pour les navetteurs, les embouteillages nous ont coûté plus de 5 milliards d’euros l’an dernier. Et puis, pour les travailleuses et travailleurs concernés, ce sera un avantage net qui peut annuellement se chiffrer en centaines d'euros. C'est un grand pas en avant pour la mobilité !»
Jusqu’à présent, le travailleur-navetteur qui n’entre pas dans le système du tiers payant doit prendre en charge une partie du coût de son abonnement de train, partie qui varie en fonction de la convention collective de travail qui s’applique à son secteur d’activité. Elle peut s’élever jusqu’à 44% du prix du titre de train (tarif 02/2024). Pour les travailleurs concernés, l’intervention de l’employeur est forfaitaire et n’intègre dès lors pas l’impact de l’indexation annuelle des tarifs. La part du prix de l’abonnement qui est à charge de ce travailleur a augmenté au fil du temps, ce qui n’est pas acceptable.
Le système que le Ministre de la Mobilité Georges Gilkinet a mis sur la table et qui a été accepté prévoit que l’Etat belge intervienne à hauteur de 7,5% du prix du titre de train si l’employeur accepte d’augmenter sa prise en charge jusque 71,8% du prix de l’abonnement.
Il s’agit par cette initiative d’encourager les employeurs à conclure la CCT actuellement en discussion au niveau du Conseil National du Travail visant à augmenter la participation patronale dans les déplacements domicile lieu de travail, en ajoutant une participation fédérale à l’effort qui serait réalisé par les employeurs.
Grâce à ce double effort des employeurs et de l’Etat fédéral, le même travailleur qui prend en charge aujourd’hui 44% du prix de son abonnement ne paiera plus que 20% de son abonnement de train.
Ainsi un abonnement de 12 mois qui coûte aujourd’hui 198€ au travailleur qui parcourt de 1 à 3 km par jour en train pour ses déplacements domicile-travail ne lui coûtera plus que 90€ par an, soit un gain de plus de 100€ et plus de 50% d’économie sur le prix de son abonnement de train. De même, un abonnement de 12 mois pour une distance de 31 à 33km coûte actuellement 1.431€ par an, avec une quote-part à charge du travailleur de 629,64€. Dans le nouveau système, la quote-part travailleur serait de 289,06€. Enfin, le travailleur qui paie aujourd’hui 1.716€ pour son abonnement de train d’une durée de 12 mois qui lui permet de parcourir entre 146 et 150 km de déplacement domicile-travail ne paiera plus que 787€ soit à nouveau plus de 50% d’économie sur le prix de son abonnement.
Pour les 100.000 travailleurs concernés, c’est vraiment une mesure qui fera la différence et les encouragera à prendre le train.
Et il s’agit surtout de soutenir les travailleurs qui utilisent les modes de transport les plus respectueux de l’environnement et d’ainsi concrétiser l’ambition du Gouvernement fédéral d’augmenter la part modale du train et de diminuer le nombre d’embouteillages qui coûtent particulièrement cher aux finances publiques.