Communication

Pour que la trottinette électrique reste un plaisir

Je suis un fervent utilisateur de la trottinette électrique. Et il m’arrive très souvent d’emprunter une trottinette électrique pour me rendre, par exemple, au 16 ou au Parlement… C’est pratique et sympa à la fois !

Mais au-delà de mon confort personnel, la trottinette électrique présente bien sûr de nombreux avantages. Véritable mode de déplacement alternatif, elle accroît la liberté de se mouvoir sur de courtes distances, et elle contribue à la fluidification du trafic, et donc aussi à l’amélioration de la qualité de l’air. Elle peut, de surcroît, très bien se combiner avec les transports en commun. 

Ce nouvel outil de micromobilité rencontre un très grand succès dans nos villes, et notamment à Bruxelles - que ce soit dans sa forme personnelle ou dans sa forme partagée. Selon une étude réalisée l’année dernière, 83% des utilisateurs belges disposent de leur propre trottinette électrique et 40% ont déjà eu recours à une trottinette partagée. 

Mais il faut bien dire que le succès des trottinettes électriques a ajouté un peu de chaos dans  nos rues et sur nos trottoirs. Souvent aux dépens des usagers les plus vulnérables de la voie publique, c’est-à-dire les piétons, et particulièrement les plus âgés d’entre eux. 

Les utilisatrices et utilisateurs des trottinettes électriques ont également fait les frais de l’insuffisance de règles. Les accidents ayant impliqué une trottinette électrique ont augmenté de 149% en Belgique entre 2020 et 2021 ! L’année dernière, 3 accidents corporels par jour ont été recensés, qui ont  fait 4 morts et 937 blessés…

Comme ministre de la Mobilité, je me devais d’agir ! Avec mes collègues ministres régionales en charge de la sécurité routière, et dans le cadre de la nouvelle dynamique interfédérale « All for zero », nous avons donc posé les balises d’un usage plus sécurisé des trottinettes électriques. Les nouvelles dispositions entrent en vigueur ce vendredi 1er juillet. Les voici, en bref :

-        Pas sur les trottoirs. Les règles en vigueur jusqu’ici permettaient de rouler au pas sur les trottoirs. Très mauvaise idée : les trottinettes électriques y constituent un danger évident pour les piétons. Excepté pour les « Personnes à Mobilité Réduites », c’est fini ! Dans les zones piétonnes, un panneau de signalisation précisera si les trottinettes sont les bienvenues ou non ; si elles sont admises, ce sera pour rouler au pas. 

-        Des zones de stationnement spécifiques. Jusqu’à présent, les trottinettes pouvaient être stationnées sur les trottoirs à condition de ne pas gêner le passage. Chacune et chacun a pu constater que cette notion était très relativement respectée… Dorénavant, les communes pourront instaurer des zones de stationnement obligatoire (drop-off) et des zones de stationnement interdit – ainsi que des zones où le stationnement pourra continuer comme par le passé. 

-        Au-delà de 16 ans. La trottinette électrique est principalement utilisée par les moins de 34 ans. Mais il fallait éviter que les enfants et les jeunes adolescents continuent d’y recourir au milieu du trafic motorisé… Une trottinette électrique peut quand même atteindre 25 km/h ! Toutefois, les plus jeunes seront toujours autorisés à s’adonner aux plaisirs de la trottinette électrique sur la digue, sur le Ravel ou sur les rues réservées au jeu, où le risque d’accident est le plus faible. 

-        Un seul par trottinette. Le transport d’un passager sur une trottinette électrique n’était pas prohibé jusqu’ici, même si les opérateurs de mobilité partagée l’interdisaient. Mais la trottinette est moins stable qu’un vélo. Les risques y sont plus grands lorsqu’on est à deux. C’est donc terminé !

Ces nouvelles dispositions ont pour objectif de contribuer à sécuriser, à apaiser la voie publique. Au bénéfice des piétons, mais aussi des adeptes de la trottinette électrique. Celle-ci est un plaisir et doit le rester.  

 

Georges Gilkinet