Un système d’alerte discrète par SMS pour les usagers du rail : "La sécurité est un ingrédient indispensable pour faire de la mobilité une liberté"
BRUXELLES 08/02/2022 - Le Ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, a évoqué aujourd'hui devant la Commission Mobilité de la Chambre l'augmentation du nombre d'incidents de sécurité signalés à Securail: 3% en plus par rapport à l'année dernière. Le Ministre a condamné toute forme d'agression, d'intimidation ou d'harcèlement des passagers, du personnel des trains ou des employés de Securail. Il a souligné que les récents incidents de sécurité ne sont pas propres aux transports publics, mais qu'ils sont le reflet d'un phénomène sociétal, qui a augmenté depuis la pandémie. Outre le renforcement des mesures préventives et l’application systématique du système de sanction existant, Georges Gilkinet a également annoncé un nouveau système d'alerte discrète par SMS et WhatsApp pour 2023.
Georges Gilkinet : "Au même titre que le confort, la ponctualité ou la fréquence, la sécurité est essentielle pour les usagers du rail, voyageur.se.s ou cheminot.e.s. C’est la raison pour laquelle je suis très attentif à cette dimension et en dialogue constant avec la SNCB pour trouver les bonnes réponses à des comportements inacceptables. Pour convaincre plus de personnes de choisir le train au quotidien, il faut s’assurer que chacun.e puisse voyager en toute sécurité et en toute tranquillité. C'est ce sur quoi je travaille. C'est un ingrédient indispensable pour faire de la mobilité une véritable liberté."
Un nouveau système d'alerte discrète par SMS ou WhatsApp
Afin de répondre aux appels d'urgence dans des situations d'insécurité ou de danger où il est difficile de téléphoner, la SNCB étudie actuellement les bonnes pratiques d’application à l'étranger. Un processus a d'ores et déjà été lancé pour remplacer la plateforme numérique de gestion des appels par le Security Operations Center de la SNCB. Cette future plateforme pourra recevoir les appels d'urgence par SMS et messages WhatsApp. Cette fonctionnalité est développée en priorité et pourrait être mise en œuvre d'ici un an.
Georges Gilkinet : "Il n’est pas toujours possible d’appeler au secours quand on se sent en insécurité dans un train. Au-delà d’autres mesures à prendre, cette possibilité de signaler discrètement un problème est de nature à répondre à cet inconfort et d’offrir une protection supplémentaires aux utilisatrices et aux utilisateurs du rail ".
Entre-temps, la SNCB affichera encore plus souvent et plus visiblement son numéro d'urgence 0800/30230, également dans les trains, pour le faire connaître davantage. Ce numéro est joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Une batterie de mesures structurelles
En outre, des solutions structurelles sont également à l'étude, telles que la réforme de la circulaire Duquesne organisant la Police des Chemins de Fer, la réorganisation de Securail avec le recrutement de nouveaux agents, des campagnes de prévention, un meilleur enregistrement et suivi des plaintes, etc. Des efforts sont également déployés pour numériser les outils de sécurité.
La SNCB continue par ailleurs de mettre l'accent sur le rôle de l'accompagnateur de train, sur les patrouilles supplémentaires de Securail prévues sur certaines lignes (pour les trains très tôt et très tard) et sur les caméras disposés dans les nouveaux train.
Georges Gilkinet : "La réponse à ce problème sociétal qu’est la violence, d’autant plus en temps de Covid, ne réside pas dans une solution miracle, mais dans un ensemble de mesures qui doivent être prises à différents niveaux, de la sensibilisation à la prévention en passant par la sanction. J’y travaille au quotidien, avec des avancées concrètes et visibles, comme la mise en place de ce numéro de signalement discret"