Europe & Mobilité – Pour Georges Gilkinet : « l’Union européenne doit changer de vitesse pour être en tête du peloton climatique »
LUXEMBOURG 3 juin 2021 – En cette journée mondiale du vélo, un Conseil des Ministres de la Mobilité de l’Union européenne s’est tenu à Luxembourg. A cette occasion, le Vice-premier ministre et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, a demandé à ses homologues et à la Commission européenne d’être + ambitieux et d’oser remettre en question certains tabous pour la mobilité de demain.
Georges Gilkinet : « L’Union européenne s’est engagée à réduire de 55% ses émissions de CO2 d’ici 2030, alors que les émissions du transport augmentent sans cesse. Il est donc temps d’agir en donnant la priorité aux transports publics et aux trains -de jour comme de nuit-, en considérant la mobilité comme un service + partagée et + connectée, en réorientant l’aviation vers une trajectoire + durable. Au regard des défis qui se posent, il est vital d’allouer les budgets européens aux projets favorables aux objectifs climatiques. »
Vers une stratégie vélo à l’échelle de l’Union européenne ?
Des mois de pandémie ont bouleversé la mobilité de chacun.e et ce, partout en Europe. Un constat réjouissant doit également être souligné : la pratique du vélo a augmenté dans tous les Etats membres. L’utilisation accrue de ce moyen de transport durable et agréable s’avère non seulement essentielle pour atteindre les objectifs climatiques de l’UE à l’horizon 2050, mais elle a également des effets positifs sur la santé publique et l’économie de l’UE. Selon des chiffres communiqués l’année dernière par le Secrétariat BENELUX, le vélo en Europe rapporte 150 milliards d’euros d’avantages, dont 90 milliards sont liés à l’environnement, à la santé et au système de mobilité. L’industrie du vélo créée des centaines de milliers d’emplois et les revenus du cyclotourisme au sein de l’UE sont estimés à 44 milliards d’euros par an.
Le Vice-premier ministre et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, a organisé ce jeudi, journée mondiale du vélo des Nations Unies, une rencontre avec plusieurs Etats Membres intéressés par rejoindre la Déclaration BENELUX en faveur d’une politique cycliste européenne + ambitieuse.
Pour marquer son soutien au développement de cette politique cycliste européenne dans la mobilité de demain, le Danemark a souhaité rejoindre ce jeudi 3 juin 2021 la Déclaration BENELUX du 14 juillet 2020 « beyond COVID-19; the urgent need for stimulating the bicycle use as a necessary, safe and healthy alternative in (urban) mobility ». L’Irlande et l’Autriche ont également indiqué leur intérêt à rejoindre la coalition pro-vélo de l’UE.
Par cet acte, le Danemark et les autres pays signataires invitent la Commission européenne à renforcer sa stratégie de mobilité en intégrant des objectifs spécifiques en faveur du vélo, comme l’allocation de fonds européens au développement d’une politique vélo ambitieuse ou encore l’autorisation faite aux Etats membres d’appliquer une TVA réduite sur les vélos (électriques).
Georges Gilkinet, Vice-premier ministre et ministre de la Mobilité : « L’Union européenne doit changer de vitesse pour être en tête du peloton climatique. Et la mobilité est un secteur prioritaire pour contribuer à réduire de 55% nos gaz à effet de serre pour 2030 et à être neutre en carbone en 2050. J’ai plaidé lors de ce Conseil informel auprès de mes collègues européens pour relever le niveau des ambitions européennes à la hauteur de ce défi. Car le vélo, c’est bon pour notre santé, notre économie et notre planète. »
Vers un Ciel unique européen +vert ?
Un changement de paradigme du Ciel unique européen 2+ est indispensable afin que l’aviation poursuive des objectifs environnementaux stricts, mais économiquement viables, monitorés par une instance européenne neutre.
Georges Gilkinet : « Avec le Green Deal, l’Union européenne s’est dotée d’une puissante boussole, qui oriente notre continent vers un monde décarboné. Cela doit également nous guider pour le Ciel unique européen. Au-delà des aspects de sécurité aérienne qui ne peuvent souffrir d’aucun compromis, le respect de ces indicateurs environnementaux est la condition de l’avenir économique du secteur aérien. C’est indispensable pour permettre de développer durablement l’emploi et pour préserver la planète. »
Le Ministre se réjouit des avancées qui ont déjà pu être obtenues sur les aspects environnementaux. Il tient néanmoins à souligner que des efforts supplémentaires restent à fournir afin de réorienter l’aviation vers une trajectoire + durable, avec une interdiction des vols de courte distance, des avions + performants sur le plan énergétique et sur le plan sonore, une politique de contrôle aérien qui vise également ses objectifs de diminution de l’empreinte écologique de l’aviation mais aussi une remise en question de l’exonération de taxation dont bénéficie aujourd’hui le kérozène.