+ de trains, - de camions : Le Gouvernement fédéral réforme le soutien annuel aux entreprises ferroviaires de fret
Le Gouvernement fédéral, à l’initiative du Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, souhaite réformer le soutien aux entreprises ferroviaires transportant des marchandises. Dès 2022, celles-ci pourront bénéficier d’une réduction des frais liés à leur passage sur les rails belges, pour un montant annuel d'un peu plus de 13 millions d’euro. En complément des investissements dans l'infrastructure permis par le Plan Boost pour le rail, c’est un nouvel acte concret qui est posé pour réaliser les ambitions du Gouvernement et réduire les coûts environnementaux de la mobilité. Cette réforme a été discutée ce mardi 7 décembre en Commission Mobilité du Parlement fédéral, dans le cadre de l’approbation de la « Loi Programme ».
La mobilité est une liberté. Mais la mobilité a aussi un coût important au niveau de la sécurité routière, de la santé et de l’environnement. Le Gouvernement fédéral a fait le choix du rail comme allié incontournable pour atteindre ses objectifs climatiques et doubler le volume de marchandises transportées par rail en 2030. Et donc de diminuer d'autant le nombre de camions sur nos routes, un doublement du volume de marchandises transportées par rail représentant 15.000 camions, soit garés les uns derrière les autres, la distance entre Liège et Bruxelles.
13,246 millions par an : un pas vers un changement de mobilité
En Europe, de nombreux pays voisins ont décidé ces dernières années de réduire drastiquement le coût d’utilisation de leur infrastructure ferroviaire avec cette même ambition que celle qui anime le Gouvernement fédéral de vouloir doubler la part du transport de marchandises d’ici 2030.
La Belgique est au cœur de l’Europe et de nombreuses marchandises passent par notre plat pays via le réseau ferroviaire. Le Gouvernement fédéral souhaite assurer la compétitivité tarifaire de notre infrastructure en permettant une réduction du coût de l’utilisation de l’infrastructure ferroviaire pour les entreprises transportant les marchandises. Dès 2022 et au moins jusqu’en 2025, ces entreprises ferroviaires pourront dès lors bénéficier d’une réduction du coût kilométrique grâce à une enveloppe annuel de soutien de 13,246 millions d’euro et ce, à raison de maximum 1,2 euro / trkm circulé sur le réseau.
Georges Gilkinet : « Le Gouvernement a décidé d’agir avec un nouveau levier et d’offrir des perspectives ambitieuses pour le transport de marchandises par rail. C’est un pas très clair pour encourager un changement de mobilité. »
Un nouveau système qui complète un éventail d’actions pour le fret
Cette réforme, s'appuyant sur une évaluation du système existant par le SPF Mobilité et sur une consultation large des acteurs économiques du fret ferroviaire, est l’une des nombreux leviers que le Ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet, active depuis le début de son mandat.
Georges Gilkinet : « Depuis un an, je rencontre de nombreux acteurs économiques et partenaires du rail, qui sont prêts au shift modal vers le rail, pour autant que les conditions soient réunies à cet fin. Pour répondre à leurs besoins, le Gouvernement a déjà libéré +de 1,5 milliards d’euro pour soutenir le rail, avec notamment plus de 600 millions d’investissements nouveaux dans le réseau, grâce au Plan BOOST alimenté par le Plan de relance européen et le Plan belge de transition. Ceux-ci ont par exemple déjà permis d'améliorer des infrastructures existantes, de prévenir certaines restrictions de vitesse sur le réseau et donc d’améliorer la vitesse commerciale des convois ferroviaires. Et de nouveaux investissements sont prévus dans les ports et sur tout le réseau ferroviaire, là où les besoins se font sentir de la façon la plus évidente. Ce sont des actes concrets pour les entreprises et usagers du rail. »
« En septembre dernier, j’ai entendu les attentes et les engagements du secteur du transport de marchandises ferroviaire repris dans la Rail Road Map 2030. J’ai immédiatement entamé des discussions avec les Régions pour trouver ensemble les meilleurs moyens d’encourager le choix de la complémentarité des modes, notamment autour du first en last mile, pour des déplacements en tout ou partie via le rail. Car cette évolution est bonne pour notre économie, notre santé, notre planète et notre sécurité routière. » poursuit le Ministre.
Le nouveau mécanisme de réduction de la redevance d’utilisation de l’infrastructure est donc un outil supplémentaire qui vient s’ajouter à un important éventail d’actions pour faire de l’objectif gouvernemental, doubler le volume de marchandises transportées par le rail d’ici 2030, une réalité.