Autorités fédérale, régionales et sociétés ferroviaires avancent de concert pour développer les cycloroutes le long des rails
Les quatre Ministres de la Mobilité ont signé avec la SNCB et Infrabel, une charte confirmant leur ambition commune de passer à la vitesse supérieure quant à la création de cycloroutes en Belgique. Ils s'engagent à exploiter le potentiel des lignes ferroviaires existantes et désaffectées pour la construction de nouvelles infrastructures cyclables, complétant les 1.200 km déjà en place le long des voies ferrées en Belgique.
Georges Gilkinet, Ministre fédéral de la Mobilité : « Pour encourager toujours plus de Belges à enfourcher leur vélo, nous avons besoin d’infrastructures cyclistes de qualité, c’est-à-dire sécurisées, adaptées, performantes, et suivant un itinéraire efficace sans un dénivelé excessif. Aménager des cycloroutes le long des lignes de chemins de fer répond à tous ces objectifs puisque le rail suit souvent le parcours le plus rapide pour rejoindre une ville à l’autre. Nous avons donc d’excellentes raisons d’accélérer le déploiement de ces cyclostrades. À cette fin, j’ai fait en sorte que l’Etat joue un rôle de facilitateur dans la collaboration entre les Régions et la SNCB et Infrabel, en offrant un cadre clair de dialogue et de concertation, mais aussi en proposant de nouvelles conventions entre partenaires pour étendre et renforcer ce réseau cyclable. Cette nouvelle charte traduit notre engagement commun pour favoriser l'utilisation du vélo, mode de déplacement qui bénéficie le plus à la qualité de l’air, à la santé des citoyen.nes et à leur portefeuille. »
À ce jour, notre pays compte plus de 1.200 km d’infrastructures cyclables situées le long des lignes de chemins de fer et sur des lignes désaffectées (dont certaines portions du RAVel wallon). Ce réseau d'itinéraires cyclables est particulièrement apprécié des cyclistes pour son caractère sûr et rapide.
Ces nombreux kilomètres sont le fruit d’initiatives prises par les autorités publiques compétentes mais n’existeraient pas sans coopération entre niveaux de pouvoir et sans une politique foncière cohérente de la part d’Infrabel et de la SNCB. Une collaboration optimale entre tous ces acteurs, autorités politiques et propriétaires fonciers, est nécessaire afin d’étendre ce réseau de cyclostrades, dont la plus-value est nette et réelle au regard des transformations de notre mobilité.
Un nouvel exemple de collaboration interfédérale réussie
Le Ministre de la Mobilité Georges Gilkinet a, dans le champ de ses compétences[1], pris des initiatives pour faciliter l’aménagement de cycloroutes le long des rails. Sous son impulsion, une concertation a été lancée en 2021 réunissant la commission vélo interfédérale, la SNCB et Infrabel, Beliris, et associant les associations cyclistes. Celle-ci a abouti à une série de recommandations concrètes, qui font désormais l’objet de la « Charte Cyclostrades »[2], signée ce mardi 23 avril par les quatre Ministres de la Mobilité, la SNCB et Infrabel.
Celle-ci prévoit :
- D’améliorer la coopération et la coordination dans le domaine de la politique foncière ainsi que le partage d’informations et de bonnes pratiques entre les autorités publiques et les deux entreprises ferroviaires.
- De donner au Ministre fédéral de la Mobilité, en sa qualité de ministre de tutelle des deux entreprises ferroviaires, un rôle de coordination entre les différents acteurs.
- D’établir des conventions là où elles ne sont pas encore en vigueur, ou de compléter ou actualiser les accords existants. En effet, une série d’accords formels existent déjà pour aménager ce genre d’infrastructure cyclable sur des terrains situés sur le domaine ferroviaire[3]. Néanmoins, l’élaboration d’accords-cadres complémentaires facilitera la construction d'infrastructures cyclables supplémentaires, de manière à constituer un réseau étendu, cohérent et de qualité.
- De consolider les contacts entre les différents acteurs, en désignant et en identifiant des personnes de contact claires pour faciliter la mise en œuvre efficace de ces engagements.
La signature de la Charte Cyclostrades est une étape supplémentaire dans le développement du vélo en Belgique et scelle donc l’engagement de tous les partenaires d'accélérer l’aménagement de cycloroutes afin que ce réseau stratégique puisse se déployer le plus rapidement possible.
Au bénéfice de la multimodalité, train et vélo
« En nous appuyant sur cet accord très large, nous allons pouvoir construire un véritable réseau d’infrastructures adaptées permettant de rejoindre les gares à vélo de façon confortable et sécurisée », souligne le Ministre fédéral de la Mobilité, Georges Gilkinet. « En améliorant la qualité des accès cyclables aux gares, on facilite directement le transfert vers les modes de déplacements les plus durables que sont le train et le vélo. C’est d’autant plus important d’agir à cet effet que l’on sait que la moitié des Belges habitent à moins de deux kilomètres d’une gare, et qu'ils sont 8 sur 10 à habiter à moins de 5 kilomètres d’une gare. »
Le développement de cycloroutes constitue une mesures phares du plan « Be Cyclist », le premier plan d’action fédéral de promotion du vélo. Celui-ci comprend diverses mesures déjà mises en œuvre telles que la mise en place du registre mybike pour lutter plus efficacement contre le vol de vélos, l'augmentation du nombre de places de stationnement vélo sécurisé (notamment dans les gares), la généralisation et la hausse de l'indemnité kilométrique vélo ou encore la réforme du code de la route qui deviendra bientôt le Code de la voie publique.
[1] A l’exception du fonds Beliris, le niveau fédéral n’est pas compétent pour aménager des cyclostrades, qui relèvent d’une compétence communale voire provinciale ou régionale. Néanmoins, en tant que propriétaire foncier (via Infrabel et la SNCB), l’Etat fédéral est en mesure de faciliter activement les projets d’aménagement de ces cyclostrades le long des rails.
[2] « Charte infrastructures cyclables le long des voies ferrées et sur les anciennes lignes de chemin de fer »
[3] par exemple un accord-cadre entre Infrabel et les régions wallonne et bruxelloise. En Flandre, la province de Flandre-Orientale a signé un accord similaire avec Infrabel.