Trains connect people : Le Connecting Europe Express fait escale en Belgique
Mode de déplacement le plus durable qui soit, le train est mis à l'honneur en cette Année Européenne du rail 2021. Le Connecting Europe Express sillonne actuellement le continent et est le symbole du train qui connecte et rapproche les pays, les entreprises et les citoyens européens. Il est en Belgique ces 4 et 5 octobre 2021, avec des escales à Anvers, Bruxelles et Namur. A cette occasion, différents événements et conférences ont été organisés tant sur le transport de marchandises par rail que sur les voyages internationaux en train. Avec un message commun du Gouvernement fédéral, de la Commission européenne, de la SNCB et d’Infrabel : le rail, c’est l’avenir !
Le train a un rôle fondamental à jouer dans le contexte des ambitions climatiques belges et du « Green Deal » de l'Union européenne.
Ce 4 octobre, le Connecting Europe Express s'est arrêté en gare d'Anvers-Central. L'escale anversoise a été l'occasion de revenir sur les ambitions et actions belges et européennes en matière de transport ferroviaire de marchandises.
Le train a ensuite poursuivi son périple jusque la gare de Schaerbeek et Train World, le musée de la SNCB, en présence de nombreux représentants gouvernementaux de Belgique et de l'Union européenne.
Le train s’arrêtera ensuite ce mardi 5 octobre en gare de Namur avant de continuer sa traversée en direction du Luxembourg. L'escale namuroise sera l'occasion de revenir sur la vision d'une Europe interconnectée grâce à des liaisons ferroviaires internationales de qualité.
Adina Valean, Commissaire européenne en charge des Transports : « Je suis très heureuse d’accueillir le « Connecting Europe Express » dans la magnifique gare de Schaerbeek, au côté des autorités belges et des acteurs du rail. Le rail permet la connexion entre les gens, les villes, les pays. Ça a toujours été le cas – la richesse patrimoniale et architecturale de Train World le prouve. Et cela doit perdurer. Le rail est l’avenir de l’Europe. Une Europe consciente et responsable, déterminée à mettre en place un secteur des transports neutre en carbone, pour préserver notre environnement et la santé des Européens.»
La Belgique, est au cœur du développement du rail en Europe
La liaison Paris-Bruxelles fut, il y a 175 ans, l'une des premières étapes. Ont suivi les lignes à grande vitesse qui se sont développées dès les années ‘80 avec le soutien financier des pouvoirs publics et la SNCB qui s’est positionnée en tant qu’actionnaire de Thalys et d’Eurostar.
Bruxelles, en tant que capitale de l’Europe, est aujourd’hui une véritable plaque tournante du réseau européen. La SNCB propose par exemple des tickets de train vers plus de 3.600 destinations internationales, vers 12 pays européens. Plus de 800 de ces destinations sont à moins de 6 heures de voyage de Bruxelles avec maximum une seule correspondance. Au cours des deux prochaines années, l’offre sera encore étendue avec quelque 2.000 destinations supplémentaires. Le train s’affiche pleinement comme la meilleure alternative à l’avion sur les courtes et moyennes distances.
Georges Gilkinet, Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité : « Le Connecting Europe Express l’illustre parfaitement aujourd'hui : les trains connectent les gens, permettent de construire l’Europe et contribuent à relever le défi climatique ! Je demande que l'Europe, en cette Année européenne du rail et vu les ambitions du Green Deal, apporte le soutien nécessaire au transport ferroviaire international, de personnes et de marchandises. En un mot : plus de trains, moins de camions et d'avions ! Je souhaite faire de la Belgique encore davantage une plaque tournante internationale du train, avec un renforcement du réseau, un soutien supplémentaire pour les trains de nuit, les trains de passagers internationaux et le transport de marchandises. C'est bon pour le climat, bon pour notre économie, bon pour notre santé, bon notre sécurité. La mobilité est une liberté, et l'Europe peut aider tous les Européen.ne.s à vivre encore mieux cette liberté. »
Le transport ferroviaire, pilier du Green Deal
Le transport ferroviaire est durable par nature et est donc un des piliers des objectifs climatiques repris dans le « Green Deal » de l'Union européenne.
La SNCB veut y contribuer et pour cela, réduire encore davantage sa consommation d’énergie
En 2030, la consommation du volet « Traction » devra avoir reculé de 10 % (par passager/km). Les projets visent tous les métiers de l’entreprise. Par exemple, en 2030, toutes les nouvelles gares (ainsi que les gares rénovées) de la SNCB auront été repensées en vue d’un fonctionnement durable : circularité des matériaux, économies d’énergie, impact environnemental (panneaux solaires, eaux usées, pollution du sol…), accessibilité autonome, intégration de la gare dans son environnement, intermodalité (navettes, parkings vélos, respect de tous les usagers). Pour les concessions en gares (services, magasins d’alimentation, boutiques…), l’objectif est d’arriver progressivement à 100% de concessions travaillant selon des standards durables.
Les gares sont également appelées à s’intégrer de manière harmonieuse dans leur quartier, tant pour les voyageurs que pour les riverains. Dans ce contexte, le projet de développement de Bruxelles-Midi vise à en faire à la fois un pôle d’attractivité du quartier, un centre de services aux voyageurs et à tous les citoyens, une plateforme de multimodalité et un hub international.
Sophie Dutordoir, CEO de la SNCB : « Les ambitions de l'Union européenne en faveur du transfert modal de la route et de l’avion vers le train sont considérables, ce qui est une excellente nouvelle. Je plaide aujourd’hui pour que l’Europe se donne les moyens de ses ambitions. Si nos autorités, tant nationales que supranationales, souhaitent soutenir un transfert modal vers le transport ferroviaire, il nous faudra leur soutien à plusieurs égards et dans différents domaines. Le secteur ferroviaire a besoin d’une harmonisation européenne forte et d’un investissement national et européen conséquents. De son côté, l’Europe pourra s’appuyer sur le transport ferroviaire comme pilier essentiel pour atteindre les objectifs du Green Deal ».
Le fret ferroviaire comme alternative plus durable par rapport aux camions
La Belgique est une plaque tournante de la logistique en Europe grâce à sa position géographique et à la présence de plusieurs ports maritimes. Infrabel se réjouit de voir le Connecting Europe Express emprunter son infrastructure car il vient souligner l'importance des politiques européennes pour accélérer la réalisation d'un marché ferroviaire européen unique. Celui-ci est indispensable afin de stimuler le fret ferroviaire, le transport de voyageurs et donc aussi les économies belge et européenne.
La part du rail dans le transport de marchandises en Belgique est actuellement d’environ 10,2%. Dans l'Union Européenne, une moyenne de 17,9% du fret est transporté par le rail (chiffre 2018). La part européenne varie d'environ 6% aux Pays-Bas et 19,3% en Allemagne à environ 44% en Estonie et 66,7% en Lituanie. Entre 2012 et 2019, le nombre de marchandises transportées, exprimé en tonnes-kilomètres, a augmenté de 3,65 %. En 2019, 14 703 850 tonnes-kilomètres de marchandises ont été transportées par le rail.
La poursuite des investissements dans les réseaux de transport physiques reste donc essentielle. Infrabel s’est engagée à poursuivre et à améliorer la coopération avec tous ses clients et partenaires afin d’atteindre l’objectif commun : disposer d’un réseau ferroviaire performant qui contribuera à relever les défis actuels et futurs en matière de changement climatique, de mobilité et de relance économique.
Benoit Gilson, CEO d’Infrabel : « Disposer d’un réseau ferroviaire fiable et sûr est une condition absolue si l’on veut faire du train, dans les années qui viennent, l’épine dorsale de la mobilité transeuropéenne. En tant que gestionnaire d’infrastructure, Infrabel met tout en œuvre pour être un acteur de la mobilité toujours plus performant. Nous partageons et soutenons les objectifs du Gouvernement de faciliter un transfert modal bénéfique tant pour les personnes que pour l'environnement et pour la société. Le transport de marchandises par rail doit devenir une priorité nationale et Infrabel sera, en concertation avec ses clients et partenaires, une partie de la solution ! ».