Survol de Bruxelles : pour tenter de trouver des solutions, Georges Gilkinet invite les nombreuses parties concernées à une plateforme de concertation.
En ce début septembre 2021, le Vice-Premier ministre et ministre de la Mobilité, Georges Gilkinet, invite les différentes associations de riverains, autorités locales, acteurs économiques et opérationnels concernées par l’impact sonore de l’aéroport de Zaventem à une 1ère réunion de la Plateforme de concertation qu’il met en place pour tenter de trouver des solutions dans ce dossier particulièrement complexe.
Face aux nuisances sonores et environnementales générées par les activités de l’aéroport de Bruxelles-National, le Ministre de la Mobilité souhaite contribuer à l’identification de solutions permettant d’améliorer la situation des populations survolées.
Héritage politique, urbanistique et judiciaire particulièrement lourd
L’aéroport de Bruxelles-National est implanté depuis sa création il y a des dizaines d’années à proximité d’une capitale internationale qui, entretemps, s’est densifiée, tout comme sa périphérie. De nombreux Bruxellois.es et riverain.e.s de l’aéroport de Bruxelles-National subissent depuis de nombreuses années des nuisances sonores et environnementales liées à ses activités aériennes.
Face à un héritage politique, urbanistique et judiciaire très complexe, le Gouvernement fédéral souhaite avancer vers une solution pour diminuer les nuisances sonores et pour résoudre l’insécurité juridique à laquelle l’aéroport de Bruxelles-National est confronté.
Georges Gilkinet : « Depuis mon entrée en fonction, j’ai reçu des nombreuses interpellations de citoyen.ne.s pour qui dormir ou profiter simplement de leur logement est difficile lorsqu’elles sont survolées. Je les entends et je comprends leur souhait légitime de de bénéficier d’un environnement sain, apaisé et agréable. Pour autant, démêler l’écheveau d’un tel contentieux nécessite du temps et de l’écoute. ».
Groupe technique et Plateforme de concertation
Pour tenter de contribuer à une solution durable dans ce dossier, la démarche du Ministre Gilkinet est méthodique et basée sur le dialogue. Après avoir tout d’abord écouté les principaux acteurs concernés, il a posé deux actes concrets.
Georges Gilkinet : « En juin dernier, j’ai mis sur pied un Groupe technique, composé de pilotes et d’experts du SPF Mobilité (DGTA), de Skeyes et de l’aéroport de Bruxelles-National, chargé de proposer et de tester des solutions techniques permettant de diminuer les nuisances. En ce mois de septembre, j’invite toutes les parties concernées, associations et communes notamment, à rejoindre une Plateforme de concertation spécialement créée pour retrouver la voie du dialogue. Je souhaite créer un espace de discussion où chacun pourra librement et dans le respect mutuel exprimer ses préoccupations… et écouter celles des autres. »
Dialogue entre de nombreux partenaires
La cohabitation entre les activités économiques d’un aéroport international et le bien-être de ses riverains est aujourd’hui remise au cœur d’un dialogue organisé. Pour permettre celui-ci, une modératrice externe et indépendante des différentes parties a été désignée au mois de juillet dernier. Elle orchestrera ces rencontres avec notamment des représentants des communes du Brabant wallon, du Brabant flamand et de la Région de Bruxelles-Capital impactées par différentes problématiques identifiées, comme l’approche par la piste 01, le décollage par la piste 07 ou encore les virages à gauche ou à droite via la piste 25R.
Les associations de riverains et les Communes concernées, les représentants des compagnies aériennes et Brussels Airport, ou encore la DGTA,… chacune et chacun pourra exposer son point de vue et faire part de ses propositions, que ce soit sur les conditions d’exploitation de l'aéroport, les routes aériennes à suivre et leurs conditions d'utilisation, l'utilisation des pistes de l’aéroport, et surtout la mise en œuvre de solutions techniques permettant de diminuer l'impact de la circulation aérienne pour les populations survolées et de les protéger des nuisances environnementales qu’il génère.
Cette Plateforme de concertation répond par ailleurs à l’obligation de l’Etat belge d’organiser des Etats-généraux suite à la décision du Tribunal néerlandophone de première instance de Bruxelles du 30 mai 2018.
Par ailleurs, une étude d’incidence est également en cours afin d’évaluer de manière indépendante l’impact sonore des vols sur la Région de Bruxelles-Capital. Confiée à la société ENVISA, cette étude sera communiquée aux parties concernées pour le 1er juin 2022 au plus tard conformément au jugement du 9 décembre 2020.